Mise à jour le mardi 18 février 2014 à 15 h 35 HNE
Radio-Canada avec Agence France-Presse
La résistance croissante des microbes aux antibiotiques est devenue une menace à l'échelle de la planète, mettent en garde l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et les autorités sanitaires de nombreux pays.
Aux États-Unis, l'organisme fédéral de santé (CDC) a estimé récemment que la résistance des bactéries aux antibiotiques faisait chaque année « au moins 23 000 morts », à peu près autant que les morts par armes à feu.
Patrice Courvalin qui dirige à l'Institut Pasteur, le Centre national de référence de la résistance aux antibiotiques en France, pense qu'il s'agit d'un problème « majeur ». « Le problème n'est pas seulement de ne plus pouvoir traiter une maladie, mais de devoir un jour tirer un trait sur 20 à 30 ans de progrès médical », explique-t-il.
Au Royaume-Uni, la principale conseillère du gouvernement pour la santé, Sally Davies, qualifie la résistance aux antibiotiques comme une « menace planétaire » comparable au réchauffement climatique et au terrorisme.
Ce phénomène est pourtant naturel : il s'agit de l'apparition, par un processus de sélection, de souches mutantes de bactéries devenues « insensibles » au médicament.
Les infections provoquées ne répondent plus aux traitements, ce qui entraîne une maladie plus longue à traiter, un danger accru de transmission, un surcoût, et surtout un risque de décès plus élevé.
Pour l'OMS, l'usage « inapproprié » des antimicrobiens est la première cause de résistance autant dans les pays pauvres, où les doses administrées peuvent être trop faibles, que dans les pays riches, où les utilisations peuvent être, au contraire, excessives.
Dans les pays riches, on assiste en outre à la multiplication dans les hôpitaux d'infections « nosocomiales » sur des patients affaiblis, par des bactéries résistantes comme des staphylocoques dorés.
L'Institut des maladies infectieuses et immunitaires au Canada estime qu'un patient sur neuf admis à l'hôpital chaque année, soit 250 000 Canadiens au total, contracte une infection nosocomiale, et que 8000 en meurent.
Dans le monde occidental, la moitié des antimicrobiens sont destinés aux animaux d'élevage, une pratique qui contribue à augmenter les résistances d'organismes comme les salmonelles qui peuvent se transmettre à l'homme, affirme l'OMS.
Dans un rapport récent, le ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec (MAPAQ) notait une tendance à la hausse significative de la résistance d'animaux d'élevage à des antibiotiques cruciaux en santé humaine.
Source:
http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/science/2014/02/18/002-resistance-antiobiotiques-alertes.shtml
Et ils interdisent l’argent colloidal.
Ils insultent notre intéligence !!